jeudi 26 novembre 2015

Saint LÉONARD de PORT-MAURICE (26 novembre)

Un des plus zélés propagateurs des Trois Ave Maria
est saint Léonard de Port-Maurice.
Ce célèbre missionnaire faisait réciter les Trois Ave Maria, matin et soir,
en l’honneur de Marie Immaculée, pour obtenir la grâce d’éviter tout péché mortel,
et pendant le jour, et pendant la nuit.

De plus, il promettait le salut, d’une manière certaine,
à ceux qui y seraient constamment fidèles
.


Notre-Dame des Trois Ave Maria avec Ste Mechtilde, St Antoine de Padoue, St Léonard de Port-Maurice et St Alphonse de Liguori


« Oh ! quelle sainte pratique de piété !
c’est un moyen très efficace d’assurer votre salut. »

 
(Saint Léonard de Port-Maurice)


PLUS de DÉTAILS, sur la page

Le CIEL OUVERT par les 3 AVE MARIA du matin et du soir :

https://montfortajpm.blogspot.fr/p/blog-page.html




Je vous salue, Marie,
Pleine de grâce,
Le Seigneur est avec vous,
Vous êtes bénie entre toutes les femmes
Et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.
(3 fois)

avec cette invocation à la fin :
- le matin :
« Ô ma Mère, préservez-moi du péché mortel pendant ce jour. »
- le soir : « Ô ma Mère, préservez-moi du péché mortel pendant cette nuit.»


* * *





 CONSÉCRATION À JÉSUS

(de St Léonard de Port-Maurice)



Pour TÉLÉCHARGER, voici l'URL de la vidéo :

https://youtu.be/o31SSvTq2lI

 


Ô Jésus, mon doux Jésus,
L’unique Époux de mon âme !
Moi, je déclare,
Que désormais
Je ne veux plus avoir de mémoire
Que pour me souvenir de vous,
D’entendement
Que pour penser à vous,
De volonté
Que pour vouloir ce que vous voulez !
D’yeux
Que pour vous contempler,
D’oreilles
Que pour entendre parler de vous,
De langue
Que pour m’entretenir de vous,
De mains
Que pour travailler pour vous,
De pieds
Que pour aller
où votre bon plaisir m’envoie,
De cœur
Que pour vous aimer,
De corps et d’âme
Que pour vous servir !

Ah ! mon aimable Jésus,
Faisons ce pacte entre nous deux :
Vous serez désormais tout pour moi
Comme vous l’avez toujours été
du reste,
Et moi je serai tout à vous !
Vous serez tout pour moi,
Et moi tout pour vous !
Vous serez toujours avec moi,
Et moi toujours avec vous !
Faites, je vous en conjure,
Que je puisse dire aussi
Comme l’Épouse
des sacrés cantiques :
« Mon Bien-Aimé est à moi,
Et je suis tout à lui ! »
Amen.



3 Pater, 3 Ave & 3 Gloria
en l'honneur du Sacré-Cœur

PAROLES de la prière de St Ignace "Âme du Christ",
avec la pratique de la Communion spirituelle par St Alphonse, ici :



* * *




  LE RESPECT HUMAIN

sur le canon de Pachelbel

(cantique de St Louis-Marie Grignion de Montfort)



Pour TÉLÉCHARGER, voici l'URL de la vidéo :

https://youtu.be/vIAdyETIeV8

(exemple de site de téléchargement :  

https://www.onlinevideoconverter.com/fr/video-converter )




PREMIER CANTIQUE : 
SES MAUX 
1- Grand Dieu, depuis que je vous sers
Et que je veux être fidèle,
L’homme et quasi tout l’univers
Me fait une guerre cruelle :
Hâtez-vous, prêtez-moi la main
Pour vaincre le respect humain !

2- Enfants des saints prédestinés,
Nous sommes combattus des hommes,
Mais n’en soyons pas enchaînés :
N’oublions pas ce que nous sommes.
Amis de Dieu, braves soldats,
Ne nous laissons pas mettre à bas !

3- Pauvre pécheur, tenu captif
Par des qu’en-dira-t-on frivoles,
Tâche d’être bien attentif
Et bien docile à mes paroles,
Puisque la seule vérité
Peut te donner la liberté.

4- Je ne puis définir ton nom,
Respect humain, maudite engeance,
Ô grand favori du démon
Pour décrier la pénitence,
Ô grand ennemi des vertus
Dont les plus forts sont abattus !

5- Ô le plus subtil des poisons
Pour nous faire avaler des crimes,
Ô le plus fin des hameçons
Pour nous plonger dans les abîmes,
Ô le plus traître des amis,
Ô le plus grand des ennemis !

6- Je ne puis exprimer les maux
Que fait ce respect pour les hommes :
Les plus savants, les plus dévots,
Et presque tous, tant que nous sommes,
Ressentons la malignité
De ce monstre d’iniquité.

7- Ô quelle injure au Créateur
De craindre plus sa créature,
De respecter moins sa grandeur
Qu’un ver de terre qui murmure,
Et de préférer un vrai rien
À ce seul et souverain Bien !

8- Quel outrage à sa majesté
Que de lui préférer un songe !
Quel outrage à sa vérité
Que de croire ainsi le mensonge,
Que de se faire un bras de chair
D’un homme et d’un mot dit en l’air !

9- Quelle injure à sa charité !
Est-ce là la reconnaissance
Qu’on devrait rendre à sa bonté
Pour les biens de sa Providence ?
Et ce bon Père est délaissé,
Cet ami fidèle est chassé...

10- Voilà ce que tu fais, pécheur,
Lorsque par quelque crainte humaine
Tu désobéis au Seigneur
Ou tu ne le sers qu’avec peine,
Qu’avec partage et lâcheté,
Sans ferveur et sans fermeté.

11- « Je servirais bien Dieu, dis-tu,
Mais je crains monsieur ou madame ;
J’embrasserais bien la vertu,
Mais j’appréhende qu’on me blâme :
Seigneur, je serais votre ami
Sans le monde, votre ennemi.

12- « Malgré votre bras tout-puissant,
Je crains l’homme qui me menace ;
Malgré votre amour ravissant,
Je n’ai pour vous qu’un cœur de glace,
Mais je consens à vous servir
Quand l’homme y voudra consentir.

13- « Je vous servirai, mon Jésus,
J’irai partout à votre suite,
Pourvu qu’on ne me traite plus
De dévot ou bien d’hypocrite ;
Si je suis approuvé de tous,
Je veux de bon cœur être à vous. »

14- Mondain, voilà de grands mépris
D’une Majesté souveraine !
Voilà pourtant ce que tu dis
Quand le respect humain t’entraîne
À transgresser sa sainte loi,
À renoncer même à ta foi.

15- Si Dieu, ni la religion,
Ne te touche, ni ne t’éclaire,
Fais du moins quelque attention
À ton malheur, à ta misère :
Tu perds, ô malheureux mondain,
Tout bien par un respect humain.

16- Adieu tant d’exhortations,
Adieu tant de vérités crues,
Adieu tant d’inspirations,
Adieu tant de grâces reçues,
Adieu tant d’absolutions,
Et de saintes communions.

17- Tant de bons mouvements suivis,
Tant de victoires remportées,
De si grands mérites acquis,
De si lourdes croix bien portées,
Pour un petit mot entendu
Et pour un rien tout est perdu !

18- On montait à pas de géant
À la vertu la plus sublime ;
Pour ne pas déplaire au néant,
Hélas! on tombe dans le crime,
Ou l’on tombe insensiblement
Dans le plus grand relâchement.

19- Souvent, après avoir vécu
Très saintement dans la jeunesse,
On est par ce piège vaincu,
Plein de mérite et de vieillesse :
Ainsi l’on perd en un moment
Ce qui coûtait infiniment.

20- Hélas ! si l’on se fût moqué
Du monde et de sa raillerie,
Hélas ! si l’on eût pratiqué
La vertu, quoiqu’on la décrie,
Dieu, plein de libéralité,
Eût comblé de sa sainteté.

21- Dieu cherche la fidélité :
À toute chose il la préfère !
Il accorde à sa fermeté
Ce qu’il refuse à l’ordinaire.
Ce n’est qu’aux dévots éprouvés
Qu’il fait des dons très élevés.

22- « À qui vaincra, dit le Seigneur,
À qui me restera fidèle
Je communique ma douceur,
Ma grâce et ma gloire éternelle.
Loin de moi tout esprit mondain,
Que je ne vois qu’avec dédain ! »

23- Quelle gloire, au grand jugement,
Aux vainqueurs du diable et du monde,
Quand Dieu fera voir clairement
Que leur victoire est sans seconde :
Qu’ils ont comme ses bons soldats
Malgré tout marché sur ses pas !

24- Quels justes plaisirs auront-ils
De se voir en main la victoire
Malgré le monde et les périls,
Malgré tout ce qu’on a pu croire,
De voir condamner aux enfers
Tous les mondains de l’univers !

25- De les entendre soupirer :
« Hélas ! malheureux que nous sommes
De n’avoir su persévérer
Malgré les critiques des hommes,
D’avoir suivi la vanité
Sous prétexte de vérité !

26- « Nous voyons trop tard aujourd’hui
Notre prudence criminelle,
Puisqu’elle ne nous a servi
Que pour notre perte éternelle.
Oh ! respect humain malheureux,
C’est toi qui nous mets en ces feux ! »

27- Chacun criera sur son malheur :
Le fils d’avoir suivi son père,
Le frère d’avoir cru sa sœur,
La fille d’avoir cru sa mère,
Et tous d’avoir suivi l’erreur
Au lieu de Jésus leur Sauveur.

28- Un jour, ils verront tout surpris
Ces hommes dévots et les sages
Qu’ils n’avaient vu qu’avec mépris.
Pour lors ils crieront pleins de rage :
« Quoi ! voilà ceux que nous raillions,
Voilà ceux que nous méprisions ?

29- « Quoi ! ceux dont la vie autrefois
Nous paraissait une folie
Sont enfants de Dieu, sont des rois
Ornés d’une gloire infinie ?
Malheureux, à quoi pensions-nous
D’avoir pris des sages pour fous ? »

30- Dans l’enfer, que de malheureux
Voyant les vérités entières
Voudraient bien, s’il dépendait d’eux,
Donner aux vivants des lumières,
Et leur crier : « Ne croyez pas
Ce que nous croyions ici bas !

31- « Hélas ! l’homme nous a séduits
Par ces maximes condamnables !
Et nous avons tous pris la nuit
Pour des lumières véritables,
Nous avons pris pour des raisons
Ce qui n’était que des poisons ! »

32- Si tu ne vois, homme insensé,
Combien ce piège est fin et traître,
À la mort tu seras forcé,
Mais trop tard, de le reconnaître.
Ces gens que tu respectes tant
Périront tous en cet instant !

   
 


SECOND CANTIQUE : 
SES CHIMÈRES

33- A-t-on sujet de regarder
Une idée, un rien, un atome ?
A-t-on sujet d’appréhender
Une chimère, un vain fantôme ?
Car tels sont les respects humains,
Tels sont les jugements mondains !

34- Tout homme est injuste et menteur,
Mais en sa plus juste balance,
Notre seul juge est le Seigneur,
Malgré l’homme et son impudence :
Méprisons donc ce qui n’est rien,
Qui ne nous fait ni mal, ni bien.

35- Quoi donc ! en sommes-nous meilleurs
Lorsque tout le monde nous loue ?
Quoi donc ! sommes-nous plus pécheurs
Si chacun nous couvre de boue ?
Qu’on dise de nous bien ou mal,
Et l’un et l’autre est bien égal.

36- Mettons qu’on parle mal de vous :
Ce sont des paroles volantes
Qui ne peuvent nuire qu’aux fous
Mais non pas aux âmes prudentes,
Qui, ne plaignant que leur auteur,
S’en font un véritable honneur.

37- L’un nous dit et l’autre nous fait
Quelque injustice ou quelque injure ;
Oui, mais c’est Dieu qui le permet,
C’est contre lui que l’on murmure :
Cet homme n’est que l’instrument
Dont Dieu se sert en ce moment.

38- Le Seigneur qui vient nous sauver
Permet cette injustice noire,
Voulant par là nous éprouver
Et rendre dignes de la gloire,
Mais le démon n’y vient tenter
Que pour vous impatienter.

39- En souffrant, on a le dessus,
Notre prochain s’en édifie,
Le démon en reste confus
Et Dieu même s’en glorifie,
Les coléreux sont apaisés
Et les moqueurs sont méprisés.

40- Faisant toujours votre devoir,
Ne donnant point de juste prise,
Ne faites pas semblant de voir
Qu’on se moque et qu’on vous méprise ;
C’est le secret des grands esprits
De mépriser tous les mépris.

41- L’homme sage en tout donne appel
Au tribunal de Dieu, son juge :
Laissant juger l’homme charnel
Il prend Dieu seul pour son refuge !
Toute sa gloire est au-dedans,
Malgré les plus grands médisants.

42- Au contraire, une âme de chair
Toute mondaine et toute basse
S’offense d’un mot dit en l’air,
D’un regard et d’une grimace ;
Laisse là le bien commencé,
Pour n’en être pas méprisé.

43- Le fou n’a pas sa gloire au cœur,
Mais chez le monde et dans sa bouche :
Si l’on lui ravit cet honneur,
C’est ce coup fatal qui le touche ;
Il n’a pas d’autre attention
Qu’au pense-t-on et qu’au dit-on.

44- Homme sage, ne craignez point
Les persécutions du monde ;
La sagesse gît en ce point,
Le christianisme s’y fonde :
Un bon chrétien, en vérité,
Est un chrétien persécuté !

45- Nous n’avons point d’anciens bourreaux
Pour nous tirer le sang des veines,
Mais nous en avons de nouveaux,
Ce sont les personnes mondaines
Dont les dents, pires que les mains,
Nous donnent des coups inhumains.

46- Le monde, en nous faisant du mal,
Croit nous abattre et nous détruire,
Mais ses coups n’ont rien de fatal,
Pourvu qu’on ne fasse qu’en rire :
On est martyr de charité
Quand on le souffre avec gaieté.

47- L’un parle contre notre honneur,
La calomnie est employée ;
L’autre se fait notre censeur,
Il rit à gorge déployée ;
Mais cet honneur qu’on croit ôter
En souffrant ne fait qu’augmenter.

48- On ne peut ôter au chrétien
Un honneur qu’il a dans soi-même ;
L’honneur du monde n’étant rien,
Qu’importe d’en être anathème ?
Juste, c’est un honneur pour vous
Que d’être moqué par des fous !

49- Celui-là ravit notre bien
Par une injuste procédure ;
Celui-ci nous ôte un soutien,
Notre habit, notre nourriture.
Quel mal ? C’est un bien temporel
Qu’on change en un bien éternel !

50- L’or et l’argent sont des biens faux,
Puisque le monde en fait estime,
Puisqu’ils produisent mille maux,
Qui conduisent tous dans le crime ;
Est-ce un mal que la pauvreté
Dont le ciel même est acheté ?

51- Cet envieux prend notre emploi
Par ruse et par un coup de traître,
Cet orgueilleux nous fait la loi
Et partout veut trancher de maître ;
Quel mal ? Le plus grand parmi vous
Sera le serviteur de tous.

52- Dieu dit : « Si le monde vous hait,
Réjouissez-vous de sa haine,
Car vous n’êtes point son sujet,
Car votre âme n’est point mondaine ;
Car vous en recevrez aux cieux
Un prix de gloire merveilleux. »

53- Ainsi le monde a maltraité
Tous les saints qui sont dans la gloire :
Réduits à la mendicité,
Souvent bannis de la mémoire ;
Et chassés de tout l’univers,
Ils s’enfuyaient dans les déserts.

54- On parlait mal de leurs vertus :
On les traitait d’hypocrisie ;
Ils étaient partout combattus
Par des secrètes jalousies ;
On prenait mal ce qu’ils disaient,
Ce qu’ils pensaient, ce qu’ils faisaient.

55- Mais ne voyons que Jésus-Christ,
Puisqu’il est notre grand modèle :
Que nous apprend le Saint-Esprit
De cette Sagesse éternelle ?
Les mondains l’ont nommé pécheur,
Ivrogne, sorcier, imposteur !

56- « Je veux qu’on vous donne un soufflet,
Qu’on vous frappe et qu’on vous tourmente,
Quoique à tort, sans avoir rien fait :
L’injure est vraiment très criante,
Mais vous gagnez infiniment,
Si vous souffrez patiemment.

57- « Si quelqu’un veut vous égorger,
N’en craignez pas tant sa furie
Qu’un Dieu qui seul peut se venger
Dans ce monde et dans l’autre vie,
Perdre l’âme et la condamner,
Tuer le corps et le damner. »

58- Le chrétien comme son Sauveur,
Le disciple comme son Maître,
L’esclave comme son Seigneur
Doit souffrir ainsi de ce traître :
Le monde a toujours en tout lieu
Battu les serviteurs de Dieu.


 

TROISIÈME CANTIQUE : 
SA HONTE

59- Si le respect humain produit
Une crainte si chimérique,
C’est aussi de lui que s’ensuit
Une honte diabolique :
Dès lors qu’on est combattu,
On a honte de la vertu.

60- Avoir honte de servir Dieu ?
Servir Dieu, ce Maître adorable,
N’est-ce pas régner en tout lieu ?
Est-il rien de plus honorable ?
Ô respect humain malheureux,
C’est toi qui me parais honteux !

61- Quoi ! pour plaire à quelque étourdi,
Avoir honte de son Dieu même ;
Quoi ! pour le monde être hardi
Jusqu’à montrer à tous qu’on l’aime !
Tandis qu’on craint jusqu’au seul nom
De dévot ou dévotion.

62- Si vous avez honte aujourd’hui
De Jésus et de son service,
Vous vous déclarerez pour lui
Dans le grand jour de sa justice,
Mais il aura dans ce grand jour
Honte de vous-même à son tour.

63- Par honte ou crainte de quelqu’un
Vous faites le bien en cachette,
Vous vivez selon le commun
En fuyant la route parfaite,
Vous fuyez le nom de dévot
Comme d’un fou, comme d’un sot.

64- Vous verrez un jour, mais trop tard,
Que ces hontes sont criminelles,
Quand vous n’aurez aucune part
Avec Jésus ni ses fidèles,
Et quand il vous renoncera
Et pour jamais vous maudira.

65- Peut-on avoir honte d’aimer
La vertu, laquelle est si belle,
Qu’on ne peut assez estimer,
Dont la naissance est éternelle
Et qui ravit tout l’univers,
Depuis les cieux jusqu’aux enfers ?

66- En tous les temps, en tous les lieux,
La vertu seule est estimable,
La terre et l’eau, l’air et les cieux
Déclarent qu’elle est tout aimable :
Et toi, misérable mondain,
Tu la verrais avec dédain !

67- Elle est ce trésor infini
Et cette pierre précieuse
Dont l’éclat n’est jamais terni
Quand une âme en est amoureuse :
Le Seigneur ne jette les yeux
Que sur ceux qui l’ont avec eux.

68- L’ange par ce bien souverain
À son Créateur a su plaire,
Marie en avait le Cœur plein
Et Dieu l’a prise pour sa Mère,
C’est par la vertu que les saints
Ont consommé tous leurs desseins.

69- La vertu les a protégés
Contre leurs plus grands adversaires,
La vertu les a soulagés
Dans leurs douleurs les plus amères ;
Elle les a prédestinés,
Elle les a tous couronnés !

70- Malgré tout, les plus grands pécheurs,
Quoique très souvent ils critiquent,
Prisent la vertu dans leurs cœurs
Et même ceux qui la pratiquent,
Quoique par ses difficultés
Ils en soient souvent rebutés.

71- Les méchants consultent les bons,
C’est en eux qu’ils ont confiance
Pour vaincre leurs tentations,
Pour découvrir leur conscience :
Ils trouvent dans leur entretien
La force, la joie et tout bien.

72- Les plus barbares des païens
Ont cru qu’elle était l’origine
Et la source de tous les biens,
Qu’elle était même si divine
Qu’ils ont mis au nombre des dieux
Ceux qu’ils croyaient l’avoir chez eux.

73- La vertu seule est d’un crédit
Et d’une force insurmontable :
Tout lui cède, sans contredit,
Grand et petit, juste et coupable ;
Après quoi, malheureux chrétien,
Vous aurez honte de ce bien ?

74- La raison, la grâce et la foi
Montrent quelle est son excellence,
Qu’elle doit faire à tous la loi
Et tout réduire en sa puissance,
Que tous ses amis sont heureux
Et ses ennemis malheureux.

75- Les démons même et les damnés
Enragent d’en être incapables ;
Ils voudraient bien en être ornés
Pour n’être pas si misérables :
Leurs tourments et leur désespoir
Est de ne la pouvoir avoir.

76- L’esprit malin est si jaloux
D’en voir une âme revêtue
Qu’il frappe et redouble ses coups
Jusqu’à ce qu’elle l’ait perdue.
Ce vieux serpent n’est envieux
Que contre les gens vertueux.

77- Amis du grand Dieu que je sers,
Pratiquons la tête levée,
Malgré le monde et les enfers,
La vertu la plus relevée,
Sans honte et sans crainte de rien,
Comme doit faire un vrai chrétien !

78- Qu’attendez-vous de ce mortel
Pour tant de lâches complaisances,
Pour ce respect si criminel,
Pour ces funestes déférences ?
Qu’il vous en estime plus ?
Vous vous trompez, c’est un abus.

79- Vous voyant si faible et changeant,
Si facile à faire le crime,
Pour quelque mot désobligeant
Il perdra pour vous toute estime :
S’il vous loue à l’extérieur,
Ce n’est pas du fond de son cœur.

80- Si vous faites ce qui lui plaît
De crainte de sa raillerie,
Il vous louera par intérêt,
Par politique ou flatterie :
En cachette il rira de vous,
Vous voyant plus faible que tous.

81- Il se dira dans son esprit :
« Je croyais cet homme un apôtre,
Un serviteur de Jésus-Christ,
Mais il est homme comme un autre,
Le respect humain l’a changé,
L’a fait tomber, l’a dérangé.

82- « C’est notre ami, c’est notre sang,
C’est une âme noble et divine,
C’est un homme du premier rang ;
Mais si le monde le domine,
N’importe ! un sage en a pitié,
Malgré le sang et l’amitié. »

83- Si personne ne vous reprend
Sur cette maudite pratique,
C’est l’intérêt qui le défend,
La prudence ou la politique.
Un mal deviendra-t-il un bien,
Parce qu’aucun n’en dira rien ?

84- C’est être fou de s’appuyer
Sur l’homme, ce roseau fragile,
De prendre pour son bouclier
Un morceau de boue et d’argile,
Qui nous trompe le plus souvent
Et qui tourne comme le vent.

85- C’est être fou de rechercher
L’amitié de ce ver de terre,
Lequel ne peut pas empêcher
Que Dieu ne vous fasse la guerre,
Pour vous ôter tout l’univers
Et vous plonger dans les enfers.

86- Quand vous avez fait le péché
Par honneur à la créature,
Quand vous aurez été taché,
Rendra-t-elle votre âme pure ?
Cet homme vous absoudra-t-il ?
Vous tirera-t-il du péril ?

87- Quand la mort vous attaquera,
Vous aidera-t-il en quelque chose ?
Quand le Seigneur vous jugera,
Viendra-t-il plaider votre cause ?
Pour lors vous sentirez, mondain,
Le malheur du respect humain !

88- Espérez-vous pouvoir trouver
La part pour plaire à tout le monde ?
À Jésus même, et se sauver
Sans que ni l’un ni l’autre en gronde ?
C’est un secret très inconnu,
Ceux qui l’ont voulu ne l’ont pu.

89- On ne peut pas, Jésus l’a dit,
Plaire au monde et plaire à Dieu même ;
L’un et l’autre se contredit,
D’un deux il faut être anathème.
Le monde est-il votre ennemi ?
Le Seigneur est donc votre ami.

90- Mauvais chrétien, prends ton parti !
Tu fais une horrible alliance,
Tu n’es qu’un monstre travesti
Sous un beau nom de pénitence :
Si Jésus-Christ est ton Seigneur,
Renonce à ce monde trompeur !

 
 


QUATRIÈME CANTIQUE : 
SES CRITIQUES

91- Tous les saints ont été battus
Et des mépris et des murmures :
Jusqu’à leurs plus rares vertus
Ont enduré mille censures.
Je dis plus : les plus grands pécheurs
Ne sont point exempts de censeurs.

92- Prétendez-vous par ces respects
Que personne ne vous méprise,
Que le monde vous laisse en paix
Et que personne ne vous nuise ?
Vous vous trompez très lourdement,
Vous êtes dans l’aveuglement.

93- Les orgueilleux vous décrieront,
Les envieux feront la rage,
Les savants vous critiqueront
Et vous serez repris du sage.
Tâcher de plaire à tous les fous,
C’est être le plus fou de tous !

94- Depuis votre conversion,
J’admire vos délicatesses :
Pour cacher la dévotion,
Vous usez de mille finesses,
Vous déguisez à tout instant
Les marques d’un vrai pénitent.

95- Hé quoi ! vous faisiez le péché
Malgré tout ce qu’on pouvait dire,
Quoique quelqu’un en fût fâché ;
Quoique vous donnassiez à rire,
Vous étiez tout ouvertement
Dans les plus grands dérèglements.

96- Vous aurez honte maintenant
De Dieu même et de son service ?
Ce changement est surprenant
Et plein d’erreur et d’injustice :
Hardi pour tout iniquité,
Honteux pour toute sainteté !

97- Quand il s’agit du temporel,
Vous ne craignez point la censure ;
S’agit-il du bien éternel,
Vous craigniez le moindre murmure :
Vous fuyez comme un franc poltron
Au seul mot du qu’en-dira-t-on.

98- Mais je veux que le monde entier
Approuve en tout votre conduite.
Gagneriez-vous à ce métier ?
Seriez-vous heureux dans la suite :
« Que sert de gagner l’univers,
En se perdant dans les enfers ? »

99- Que je crains pour un pénitent
Dont l’estime est universelle,
Et que le monde flatte autant
Qu’une personne criminelle !
Je crois que sa conversion
Est une pure illusion.

100- Sachez que le monde et la chair
Attaquent l’âme convertie,
Que le démon et tout l’enfer
Se met souvent de la partie
Afin de la faire laisser
Son Dieu qu’elle vient d’embrasser.

101- Vous faites tout ce qu’il vous plaît
Et personne ne vous éprouve :
Oh ! que ce signe me déplaît !
Je crains que Dieu ne vous réprouve ;
Ses vrais amis sont maltraités,
Calomniés, persécutés.

102- Puisque les mondains sont pour vous
Et que vous êtes de leur suite,
Puisqu’ils vous favorisent tous,
C’est que vous suivez leur conduite ;
Mais si vous étiez converti,
Contre vous ils prendraient parti.

103- Loin de nous, pénitents trompeurs,
Gens complaisants et politiques,
Et qui vous attirez les cœurs
De peur d’en souffrir les critiques,
Et qui, malgré le Saint-Esprit,
Joignez le monde à Jésus-Christ !

104- Pour vous, pénitents généreux
Qui servez mon Dieu sans partage,
Fuyez les mondains malheureux,
Foulez aux pieds leur vain langage :
Bravez l’enfer et, sur le lieu
Et dès aujourd’hui, servez Dieu !

105- Écoutez Jésus avec foi
Et sans craindre qu’on vous maudisse :
Qui regarde derrière soi
N’est pas digne de son service !
Il veut que tous ses serviteurs
Bravent le monde et ses terreurs.

106- Quand tous vous tourneraient le dos
Et vous combattraient sur la terre,
Vous ne devez craindre ces maux,
Si Dieu ne vous fait pas la guerre :
Car si le Seigneur est pour vous,
Nous aurons victoire sur tous !

107- Pratiquez le bien hardiment,
Mais pour Dieu seul et pour lui plaire,
Sans appréhender lâchement
Ce qu’on peut penser, dire ou faire,
Afin d’être la bonne odeur
De Jésus-Christ, votre Sauveur.

108- Parmi tant de qu’en-dira-t-on,
Choisissez bien, âme fidèle,
Non ceux du monde et du démon :
Laissez-les pour les infidèles !
Mais ceux des gens de piété
Et des Rois de l’Éternité.

109- Que dira le juste ici-bas ?
Que dira le saint de la gloire ?
Que diront ces braves soldats
Qui tiennent en main la victoire ?
Que dira Dieu, mon Créateur ?
Que dira Jésus, mon Sauveur ?

110- Si je ne fais un tel effort
De peur de devenir coupable,
Qu’en dira-je au temps de la mort ?
Qu’en dira mon Juge équitable ?
Qu’en dira-t-on au jugement ?
Ah ! le qu’en-dira-t-on charmant !

111- Ne vous laissez pas captiver,
Encore un coup, je vous en prie,
Car enfin il faut se sauver,
Quoi qu’on en gronde et qu’on en crie.
Pour Dieu, rendez-vous tout à tous,
Mais du péché défendez-vous !

112- C’est le moyen de réparer
Les scandales de tous vos frères,
De bien vivre et persévérer
À suivre les pas de vos pères,
Pour régner à jamais comme eux
Avec le Seigneur dans les Cieux.

 
 


CINQUIÈME CANTIQUE : 
SES CAUSES

113- Qui cause ce respect humain,
Sinon l’orgueil ou bien l’envie,
Le faste ou l’intérêt mondain,
L’attache aux plaisirs de la vie ?
L’amour du monde dans un cœur
En est le principal auteur.

114- On fait entrer en ce poison
Une promesse, une menace,
Une apparence de raison,
Une critique, une grimace,
Une injure, un vain sobriquet,
Une action qu’on contrefait.

115- Si l’homme n’est pas abattu
Avec toutes ces batteries,
On vient attaquer sa vertu
Des plus piquantes railleries,
Des outrages les plus sanglants
Et des coups les plus accablants.

116- Ce poison partout répandu
A mis toute la terre en flammes,
Il s’est presque partout rendu
Le maître des plus saintes âmes :
Le religieux le plus saint,
Avec le prêtre, en est atteint.

117- Ah ! que c’est un subtil poison
Et qu’il est aisé qu’on le boive !
Dans une apparente raison,
On le prend sans qu’on s’aperçoive :
De l’oreille il va jusqu’au cœur
Et terrasse enfin le pécheur.

118- Serai-je aussi vaincu, Seigneur ?
En ma faveur prenez les armes
Pour vaincre le monde trompeur,
Son respect humain et ses charmes !
Pour vous servir, plus que jamais,
Voici ce que je vous promets :

119- Je veux agir tout simplement,
Selon vous, Divine Sagesse,
Sans art et sans déguisement,
Sans politique et sans finesse,
Sans aucun mépris du prochain,
Mais aussi sans respect humain.

120- Je veux faire profession
D’être dévot, mais véritable ;
D’acquérir la perfection
Autant que j’en serai capable,
Et d’aller à la sainteté
Sans regarder d’aucun côté.

121- Pour cela, sur les pas des saints,
Je veux suivre l’avis d’un sage,
Afin qu’il me prête les mains
À servir mon Dieu sans partage,
Sans aucune indiscrétion
Et sans aucune illusion.

122- Je veux me faire tout à tous
Sans nulle lâche complaisance,
Pour tâcher de les gagner tous
À Jésus par la pénitence :
Tout à tous, sans aucun péché,
Sans que le bien soit empêché.

123- Si le bien est indifférent
Et que quelqu’un s’en scandalise,
Pour lors, comme un homme prudent,
Je m’en abstiendrai sans remise,
De peur que je ne fasse tort
À ceux pour qui Jésus est mort.

124- Je soutiendrai, mais puissamment,
L’homme faible près de sa chute,
Je le reprendrai doucement,
Sans crainte qu’on m’en persécute ;
Mais pour rompre l’iniquité,
J’aurai toute la fermeté.

125- Loin de moi ces vains compliments
Qu’a trouvés la sagesse humaine,
Et tous ces grands raffinements
Qui font aujourd’hui tant de peine,
Qu’on étudie avec grand bruit,
Mais dont on ne tire aucun fruit.

126- Loin de moi ces gens si polis
Avec leurs belles révérences,
Leurs airs galants et si jolis,
Leurs contorsions, leurs cadences :
J’aime beaucoup l’honnêteté,
Mais non pas la mondanité !

127- Loin de moi ces mauvais soldats
Qui craignent quelque mot qui vole,
Et qui mettent les armes bas
Pour quelque petite parole,
Et qui sont tout tremblants de peur
Au moindre fantôme trompeur.

128- Je méprise tout ce qu’on dit
Et tous les mondains axiomes
Comme un langage tout maudit,
Ou du moins comme des fantômes,
Qui semblent d’abord des raisons,
Quoiqu’au fond ce soient des poisons.

129- Le monde parle puissamment
Afin d’inspirer ses maximes :
Il se sert très subtilement
Des vertus, même pour les crimes !
Il a mille détours secrets,
Pour nous prendre dans ses lacets.

 
 

SIXIÈME CANTIQUE : 
AXIOMES DU MONDE

130- Vous convertir ? tout beau, tout beau,
Un bon esprit jamais ne change ;
Ce changement est trop nouveau,
Tout le monde le trouve étrange.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

131- C’est un scrupule de dévot,
Tout cela n’est qu’un feu de paille ;
Voulez-vous passer pour bigot,
Et que tout le monde vous raille ?
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

132- Ce confesseur est scrupuleux,
Il damne tout le monde en chaire ;
On vous traite d’un cerveau creux
Et d’un homme extraordinaire.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

133- Dieu ne demande pas de vous
Tel bien ou telle pénitence,
L’orgueil se cache là-dessous,
L’amour-propre et la suffisance.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

134- Mon Dieu, quelle dévotion !
Mon Dieu, quelle bigoterie !
Vous êtes dans l’illusion,
Si vous saviez comme l’on crie !
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

135- Laissez là la méditation,
C’est une chose dangereuse,
Sujette à la tentation,
Où l’âme devient paresseuse.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

136- À quoi bon tant de chapelets ?
Travaillez, va plutôt, mon frère ;
Vous devriez vous contenter
De votre prière ordinaire.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

137- Fuyez la singularité :
Les bonnes vertus sont secrètes.
Gare à vous, à la vanité,
Vous montrez trop ce que vous faites.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

138- Vous avez beaucoup de talent,
Tâchez de hanter le beau monde,
Ayez l’air civil et galant,
Afin que personne ne gronde.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

139- Par vos habits, par vos façons,
Vous apprenez à tous à rire ;
On fera sur vous des chansons,
Mais je veux pas tout vous dire.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

140- Si vous voulez baisser les yeux
Et vivre ainsi comme un sauvage,
Il faudrait vous faire chartreux,
Ou vous mettre en un ermitage.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

141- Je suis votre ami, croyez-moi,
Faites donc comme un tel ou telle,
Ne vous faites pas une loi
D’une petite bagatelle.
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

142- Ce n’est pas moi seul qui le dis :
C’est telle et tel, c’est votre père.
Eh quoi ! sont-ils des étourdis,
Ignorent-ils comme il faut faire ?
Gare à ce mensonge couvert :
Il nous sourit, mais il nous perd !

143- Le monde imposteur en dit tant
Pour autoriser ses coutumes,
Qu’on pourrait suffisamment
L’exprimer en plusieurs volumes,
Pour réfuter bien à loisir
Ses mensonges faits à plaisir.

144- Ô maudit respect pour la chair,
Maudite engeance de vipère,
Maudit rejeton de l’enfer,
Maudite source de misère,
Ô destructeur de bons desseins,
Ô grand persécuteur des saints !

145- Je te prends pour mon ennemi,
Et je te déclare anathème.
Je prends Dieu seul pour mon ami,
Publiquement, malgré toi-même,
Sans craindre ce que tu diras,
Ni même ce que tu feras.

146- Je veux partout, pour imiter
L’exemple que Jésus me donne,
Faire le bien sans désister,
Sans voir, ni sans craindre personne,
Afin d’avoir le nom divin
D’un homme sans respect humain.

 
PRIÈRE :

147- À mon secours, Reine des Cieux,
À mon secours, Vierge très sainte,
Contre le monde malheureux,
Son respect humain et sa crainte,
Pour les vaincre avec votre Fils,
Malgré tous les plus grands périls.

148- Ô grand Dieu, prêtez-moi la main,
Mais votre main toute-puissante,
Pour vaincre le respect humain,
Cette bête si ravissante.
J’espère en vous, mon cher Jésus,
Je ne serai jamais confus.

149- Vraiment je serai bienheureux,
Si, pour vous suivre en cette vie,
Je suis contredit en tous lieux
Par la calomnie et l’envie ;
Si, malgré le qu’en-dira-t-on
Et malgré l’enfer, je tiens bon.

150- Ah ! que je ne sois pas trompé
Par ce délicat sortilège,
Que je ne sois point attrapé
Par cet humain et ce fin piège,
Mais qu’à l’ombre de votre Croix
Je meure fidèle à vos lois.

151- Haï du monde et méprisé,
Contraire aux maximes mondaines,
Pauvre, souffrant et délaissé,
Tout chargé de croix et de peines,
Mais soutenu de votre bras
Pour ne jamais tomber à bas.

152- Si quelqu’un est bien converti,
Qu’il me croie et prenne les armes,
Qu’il se range de mon parti
Contre le monde et ses alarmes,
Pour suivre un Dieu victorieux
Sur le Calvaire et dans les Cieux.

DIEU SEUL



* * *


  LA MORT, À LA MORT !"

  (cantique traditionnel)




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R./ À la mort, à la mort,
Pécheur, tout finira ;
Le Seigneur, à la mort,
Te jugera.


1- Il faut mourir, il faut mourir,
De ce monde il nous faut sortir ;
Le triste arrêt en est porté,
Il faut qu’il soit exécuté.

2- Comme une fleur qui se flétrit,
Ainsi bientôt l’homme périt :
L’affreuse mort vient de ses jours
En un moment trancher le cours.

3- Pécheurs, approchez du cercueil,
Venez confondre votre orgueil ;
Là tout ce qu’on estime tant
Est enfin réduit au néant.

4- Plus de plaisirs, plus de douceurs,
Plus de pouvoirs, plus de grandeurs ;
Ces biens dont vous êtes jaloux
Vont tout à coup périr pour vous.

5- Adieu, famille ; adieu, parents ;
Adieu, chers amis, chers enfants !
Votre cœur se désolera,
Mais tout enfin vous quittera !

6- Ce moment doit bientôt venir,
Mais on en fuit le souvenir ;
Et l’homme sans réflexion
Vit ainsi dans l’illusion.

7- S’il fallait subir votre arrêt,
Chrétiens, qui de vous serait prêt ?
Combien dont le funeste sort
Serait une éternelle mort !

 


(Ce cantique, précédé de 2 autres sur le salut et la contrition parfaite,



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« Le Rosaire est admirable !
Il donne à tous du secours,
Il guérit l’âme incurable :
Disons-le donc tous les jours ! »
Alors, rendez-vous ici :